CENTENAIRE DES 24H DE SPA-FRANCORCHAMPS
2024 – Manche 2/5
Tout d’abord, une fois n’est pas coutume, je tiens à remercier équipe et partenaires, les efforts de tous participent à la réussite, et sans vous, je n’arrive à rien ! Merci !
Ensuite, je souhaite partager avec vous à travers ce résumé, les souvenirs et sensations engrangés lors de cette semaine un peu folle, au cours de laquelle la tension est allée crescendo.
Le mardi, nous avons commencé par des essais libres, qui nous ont menés en haut de la feuille des temps de notre catégorie Gold.
Le feeling, autant avec la voiture qu’avec mes équipiers, était excellent, nous sentions que nous étions dans le bon sens, cela laisser présager de bonnes performances pour la suite.
Le mercredi, autre ambiance, avec une parade organisée depuis le circuit, jusque dans les rues de la ville de Spa. Le sentiment d’entrer réellement dans la magie de cette épreuve, une atmosphère unique, l’interaction avec le public est assez déroutante pour le bizut que je suis !
Le jeudi, les choses sérieuses reprennent. C’est jour, ou plutôt soirée, de qualifications.
Chaque pilote a sa session, de 15 minutes, j’hérite de la troisième sur les quatre que nous devons réaliser, en piste à 21h34. Le jour tombe, on est entre chien et loup, c’est difficile, il y a beaucoup de trafic, je compose avec tout ça du mieux possible. Au général, la moyenne de nos quatre temps cumulés nous placera au 25ème rang. Pas le résultat escompté, mais c’est notre position, la course sera longue, il faudra cravacher.
Pas le temps de respirer, on enchaine avec une Night Session (session de nuit) obligatoire, l’objectif est de réaliser trois tours, et il faut les enchainer, puisqu’ils vous qualifient définitivement. Sans ça, pas de course ! La pression est palpable. Nous nous préparons au mieux pour ce type de situation. Dans ces moments-là, on mesure la qualité du travail fourni. Cette dernière phase préparatoire accomplie, il faut patienter jusqu’au jour du départ, on trépigne…
On s’occupe à travailler encore et encore, il n’y a pas de répit, le souci d’en laisser le moins possible au hasard nous fait carburer.
Arrive enfin le samedi ; à 16h30, le départ sera donné.
C’est Steven (Palette), le plus expérimenté d’entre nous, qui s’y colle. L’exercice est compliqué, mais c’est parti ! Au terme de son relais, je prends le volant et me jette dans la course, c’est comme je l’avais rêvé, intense et difficile, les sensations sont fortes. Ce circuit est intraitable, nous sommes constamment en mode pilotage. Steven, qui a eu la chance de participer aux 24 heures du Mans, épreuve réputée pour sa difficulté, trouve que ces 24 heures de Spa, c’est encore autre chose !
Il n’y a pas de répit, pas de ligne droite où se détendre, il faut être en mode vigilance tout du long, c’est hyper exigeant. Et puis le niveau moyen des pilotes est très élevé, faire la différence est un combat acharné. C’est vraiment une course extraordinaire.
Il me faut désormais laisser la voiture à Arthur (Rougier), je n’ai pas vu le temps passer, j’ai pourtant roulé un peu plus de deux heures ! Puis vient le tour d’Adam (Eteki), qui connaitra malheureusement un premier accrochage au cours de ce relais. Retour au stand, réparations de fortune, la voiture repart. Quand Steven reprend le volant, la course passe sous régime de Safety-car, il pleut des trombes d’eau, et il en sera ainsi pendant deux heures, deux très longues heures. Quand la course reprend, au gré des relais, c’est au tour d’Arthur de s’installer dans l’Audi.
Le malheureux est également victime d’un accrochage, et cette fois-ci, pas de réparation possible, nous n’avons plus de phares, c’est l’abandon. Au final, nous aurons roulé une huitaine d’heures soit un peu plus du tiers de la course. La déception est à la hauteur de l’événement, mais il faut accepter la course et ses faits.
Voilà le résumé de notre course, point d’orgue de la saison, une expérience fantastique, un magnifique weekend !
Je ne rêve à nouveau que d’y revenir, et de finir cette course !
Prochain rendez-vous en Allemagne, sur le circuit du Nürburgring, du 19 au 21 juillet, de quoi nous remettre en selle !